Article publié en Novembre 2020

Données très instructives issus du site

la fondation de la résistance

qui explique l'organisation des réseau de transmissions clandestines de la France Combattante entre 1943 à 1944.

A Lugny-les-Charolles, Lazare BONIN, Neveu de Jean-Marie BONIN, Cafetier à Charolles, qui animait une antenne du réseau de transmission "BOULEAU" dépendant de Lyon (ex réseau ELECTRE), avait choisi le Café Hotel Boulangerie BOUILLON comme un de ces sites de transmission clandestine possible.

Les binomes d'opérateurs radio rejoignaient le Charolais à partir de la gare Saint-Paul de Lyon par la Ligne de chemin de fer entre Lyon et Moulin passant par Paray-le-Monial (zone occupée) en s'arrêtant à la petite gare de Lugny-les-Charolles, dernière gare en zone libre avant à Paray-le-Monial.

L'Hôtel BOUILLON était situé  moins de 300 m de la gare, facilement joignable à pied.

Les propriétaires du commerce avaient la charge de l'appareil de transmission qu'ils gardait à demeure dans une cachette que la superficie totale du bati permettait de dissimuler avec beaucoup d'efficacité.

La ligne de démarcation passant par la Commune de Lugny-les-Charolles, où étaient situés 3 postes de franchissement, 

les membres du réseau clandestins montaient de Lyon et faisaient leur observations en zone occupée ou en zone libre, prenaient contact avec les réseaux locaux de résistance active (sites de Beaubery, de Saint-Julien-de-Civry, de Martigny-le-Comte...etc) et coordonnaient les messages pour l'organisation des parachutages avec Londres.

Lazare BONIN et Jean-Mare BONIN echapèrent plusieurs fois ntux perquisition allemande (voir celle du 08 Mai 1944 à Lugny-le-Charolles par la SIPO-SD de Lyon par ailleurs).

Marie-Augustine GODON (veuve depuis 1931 de Paul DOUILLON, gérant de la filature de "Ouze" à Changy), devenue la compagne depuis 1935 de Jean-Marie BONIN à Charolles, fut arrêtée à Charolles la nuit du 08 Mai 1944 durant la perquisition du Café du Siècle à Charolles et déportée à Ravensbrück où elle est morte assassinée par les nazis en Décembre 1944, âgée de 55 ans).

Ledit Jean-Marie BONIN lui,  reussit à sauter du camion (revenu à Charolles après une autre perquisition au Café-Hotel Bouillon à Lugny-les-CHarolles, la même nuit) et s'enfuir dans la nuit à travers le dédale des petites rues de Charolles et survécut à la guerre. Il est décédé le 14 décembre 1963 à Charolles à l'âge de 72 ans.

Lazare BONIN, qui échappa à la "souricière du 08 Mai 1944" à Charolles et encore à une autre la même année à Beaujeu (Rhône) survécut lui aussi à la guerre.

Il avait reçu la Médaille de l'Ordre de la Libération par décret en date du 06/04/1944.

Employé à la Commune de Montceau-les-Mines et Ouvrier Mineur à la Mine de la même ville avant la déclaration de guerre, il profita de ces relations fortes nées de la clandestinité au sein du réseau de transmission clandestin Bouleau-Electre Lyonnais, mis en place par Jean Fleury, pour trouver un nouveau travail après la guerre dans le milieu de la Radio et de la télevision. Il est décédé le 23 Novembre 1971 à Charolles à l'âge de 68 ans.

Son non de guerre clandestine était "Félix" au sein du réseau "Bouleau".