Noms de Famille du Pays Charolais-Brionnais
Nous avons dans la base de données généalogique GenCHARO plus de 1700 noms de famille.
La liste de ces patronymes est consultables sur les pages suivantes :
La Formation des Noms de Famille
Avant d’être nos « patronymes », les « noms » de famille ont d’abord été des « surnoms » accolés au prénom de baptème.
Le "nom" d'un individu était alors réduit au simple prénom.
En effet avant l’an Mille, seul un prénom de baptème était donné aux nouveaux-nés, et les gens étaient simplement nommés avec ce prénom, eventuellment qualifié de « fils de » le (pré-)nom du
père.
Ainsi dans de nombreux pays il en reste encore de large traces : par exemple les suffixes –sson ou -dottir en norvege, (comme olaf olafsson littéralement olaf le fils d’Olaf) ou –ovitch ou
-ova dans les pays russes.
Avant l'an Mille, si l'on s'interressent aux généalogies des familles nobles anciennes, elles sont toutes construites avec un (sur)nom associant le nom de la terre possédée et qui devient le nom de
famille transmis de génération en génération : de France, de Bourgogne, de Valois, de Bourbon par exemple pour les plus puissantes.
A cette époque, parmi la population de basse extraction, n'existe encore aucun nom de famille, seulement des noms reduits aux prénoms de baptème.
Après l’an Mille, les évolutions démographiques ont progressivement imposées la nécéssité de pouvoir différencier plusieurs individus portant le même prénom au sein d’une même petite communauté.
Ainsi apparaissent les surnoms, terme régulièrement utilisés dans les anciennes cherche de feux du 14iè et 15iè siècles : "...Les noms et surnoms et qualités des personnes tenant feu du lieu de la
paroisse de..."
A partir du 11iè et 12iè siècles, les qualificatifs ou "surnoms" les plus utilisés en très grande majorite pour surnommer les individus vont être les lieux de vie, c'est-à-dire les noms de hameaux ou
les gens résident.
A une moindre echelle, d’autres surnoms sont issus du métier (charbonnier, clerc, tissier…), de l’apparence physique (petit, grand, gros,...) du tempérament (galland, bataillard, lherisson...) de
l'état de sujets (alesveque, auduc,...) de la la filiation (alajeanette, alamartine, alarenaude, alasybille...) ou de la provenance pour les gens immigrés (Delauvergne, Bourguignon, Delamontagne,
Marseille...etc)
Avant que le surnom se transmette de génération en génération, on pourrait même imaginer une période transitoire où les surnoms aient pû changer d'une genération à l'autre en fonction des
circonstances de vie...
Cependant progressivement ces surnoms vont s'inscrirent dans les terriers des seigneureries, ou dans les actes notariés du quotidien et s'imposer dans le language parler d'une génération à la
suivante.
Il faut donc comprendre par là que pour l'immense majorité d'entre nous qui ne sommes pas issus de la très ancienne noblesse, la construction de nos patronymes ou noms de famille est relativement
récente à l’echelle de l’humanité : moins de 1000 ans, voire entre 700 et 800 ans pas plus.
L’appelation des lieux-dits (les toponymes) par contre, date pour aussi l'immense majorité d'entre eux, des premiers peuplements c'est à dire il y a 2, 3 4 ou 5000 ans !
Comprendre l'origine de son patronyme revient donc pour la très grande majorité d'entre nous à se rapprocher orthographiquement le plus possible d'un toponyme et à retrouver la localisation du
lieu-dit originel où vivaient nos ancêtres il y a 800 ou 1000 ans et qui furent qualifiés et "surnommés" en premier par le vocable qui allait devenir pour les générations suivantes leur nom de
notre famille.
Puis ensuite il faut aller rechercher un signification dans les ouvrages et les publications des linguistes pour comprendre comment et pourquoi s’est construit et a pû evoluer le vocable du toponyme
en question au fil du temps.
Pour localiser les toponymes je vous conseille le site du Geoportail de l'IGN où vous pouvez cibler très rapidement les
possibilités éxistantes de toponymes pour votre patronyme.
Pour comprendre la toponymie, l'IGN à un glossaire des termes dialectaux utilisés en France rédigé par Mr Alain PEGORIER et Sylvie LEJEUNE, en vente sur la boutique du Site de L'IGN.
Il existe également des publications plus locales qui se concentrent spécifiquement sur une région ou un Pays. Pour le Charolais et le Brionnais je ne peux m'empecher de citer l'oeuvre monumentale de
Mr Mario ROSSI " Les Noms de lieux du Brionnais-Charolais - Témoins de l'histoire du peuplement et du paysage" Editions Publibook Universite EPU en vente sur Leur Site-Boutique